
Ce n’est la première fois que Pierrette de Vleeschauwer expose seule. Lors du vernissage qui s’est déroulé, à l’extérieur de la Tour de la Collégiale hier vendredi, elle a rappelé qu’elle a déjà exposé seule au Centre Culturel de Ciney en 2009. Afin de privilégier la distanciation sociale, ce vernissage s’est déroulé en plus petit comité et sur rendez-vous !
Voici l’intégralité du discours de Laurence Daffe, échevine
Avant d’aborder l’inauguration en tant que telle, je tiens à saluer la présence de mes collègues du collège : Mr le Bourgmestre, Me Anne Pirson, Mr Jean-Marc Gaspard, Mr Guy Milcamps (également Conseiller provincial), Madame la conseillère Annie Tournay et monsieur le conseiller Luc Fontaine,
Je salue également la présence de la directrice du centre culturel (et de son équipe), de la presse, du Doyen Jerumanis, ainsi que des amis, admirateurs, fans de l’artiste. Je salue évidemment aussi les personnes simplement curieuses de découvrir les œuvres de l’artiste que nous avons choisie pour inaugurer cet endroit que vous trouverez peut-être petit et modeste mais qui dit « petit et modeste » ne dit pas pour autant « incapable de grandes et belles choses ».
Pour l’illustrer, Je vous rappellerai combien ce lieu, la tour de la collégiale, est synonyme de grandes choses notamment en ce qui concerne sa longévité et sa robustesse, puisque cette tour est la partie la plus ancienne de la collégiale (bâtie, je vous le rappelle, au 11e siècle) et que ses murs ont résisté à la tempête du 14 juillet 2010. Le mur (côté place fait 2m70 d’épaisseur). Selon les historiens, cette tour était à l’origine, un ouvrage de défense.
Il n’est plus question aujourd’hui de parler de défense mais bien de rencontre, puisqu’à l’heure actuelle, la salle que nous allons inaugurer est essentiellement un lieu de réunions. Dans quelques minutes, elle sera aussi, et c’est la raison qui nous rassemble aujourd’hui, un lieu de culture.
Quand il est question de culture à Ciney, inévitablement, il est d’abord question du fameux CENTRE CULTUREL. Et ce à juste titre ! En tant qu’échevine de la culture, je ne suis d’ailleurs jamais avare de compliments quand il s’agit de m’exprimer, que ce soit au sujet de l’équipe du centre culturel, de sa philosophie, de ses choix ou de ses réalisations.
Mais au-delà du Centre Culturel, Ciney peut aussi être fière de sa Bibliothèque, de son Conservatoire, de l’antenne cinacienne de l’Académie des Beaux- Arts, ainsi que des diverses associations actives sur la Commune telles que le Cercle Historique ou encore l’Utan. Nous n’oublierons pas non plus, les acteurs privés (je pense par exemple au festival Résonance) que nous essayons de soutenir dans leurs diverses organisations.
Malgré tout ce qui existe déjà, il est apparu assez rapidement, aux yeux du Collège, qu’il était possible et sans doute aussi nécessaire, d’apporter de nouvelles pièces à ce grand puzzle culturel que je viens de rappeler. Parmi ces pièces, figurait une salle d’exposition ; une salle d’exposition ouverte aux nombreux artistes cinaciens, n’ayant que trop peu souvent l’occasion de dévoiler leurs œuvres au grand public.
Cette nouvelle salle d’expo, vous l’avez devant les yeux. Personnellement, je la trouve superbe. En fait, elle rassemble tous ces délicats contrastes qui peuvent exister dans l’art : l’intimité d’une pièce dans l’immensité d’une tour, la chaleur du bois face au froid de la pierre, la luminosité des murs face à l’ombre des combles.
Et pourtant. Et pourtant, outre ces contrastes, il règne aussi ici, un grand sentiment d’unité, d’équilibre, de sérénité je dirais même presque. De recueillement. Serait-ce l’influence du bâtiment voisin ou encore la bienveillance de Sauveur, Materne et Marie ?
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle salle d’expo « Dans la tour », se devait d’être inaugurée, non pas de manière royale, mais bien de manière. divine.
C’est la raison pour laquelle c’est Pierrette Devleeschauwer que nous accueillons pour la première exposition. Je ne vais pas vous cacher que, si nous avons invité Pierrette, c’est parce qu’elle est divine mais aussi pour deux autres raisons. La première : nous nous étions engagés à accueillir les œuvres de Pierrette à l’hôtel de ville, dans le cadre d’une collaboration avec le festival de Jazz de Dinant. Ce même festival devait fêter en juillet, ses 20 ans d’existence par une décentralisation de quelques concerts à Ciney (en effet, il faut savoir que le festival de Jazz de Dinant est né… à Ciney). Vous connaissez la suite Covid.
La seconde raison pour laquelle c’est avec Pierrette que nous avons choisi d’inaugurer la salle c’est évidemment pour la qualité de ses œuvres, mais l’œuvre qui a provoqué l’évidence pour nous, fut celle intitulée DECONFINEMENT. … cette œuvre tombait à pic. !
Ses couleurs chaudes traduisaient idéalement le réconfort, l’espoir ainsi que le bonheur d’une certaine liberté retrouvée. Il est temps à présent que je présente l’artiste. Je vais m’adresser à elle, ce qui rendra les choses plus conviviales. Cinacienne de cœur depuis plus de 25 ans, Pierrette, tu es autodidacte. Le dessin a toujours été présent dans ta vie. Jusqu’au jour où tu as découvert la sensualité de la peinture à l’huile. Et tu ne l’as plus lâchée.
La création est pour toi, le moyen d’expression idéal pour inscrire tes émotions. Et Dieu sait s’il y en a ! Dans tes toiles, on retrouve principalement des femmes, dans leur élégante solitude, leur force et leurs regards transmetteurs de mystère…Des dames qui ont les traits durs aussi, parfois. Et des côtés farouches, récalcitrants, blessés, fuyants, inaccessibles. Depuis peu, on y trouve aussi quelques hommes. Hommes virils aux traits fins, aux allures tendres. Serait-ce que tu es en voie vers un apprivoisement ? A titre personnel, Pierrette, tu le sais, je suis ton travail depuis que l’on se connait. J’ai envie de te dire combien je suis très fière de t’accueillir ce soir.
Je ne peux conclure mon discours, sans remercier le service travaux qui a rendu possible l’aménagement de cette salle d’expo, ainsi que le Doyen Jerumanis, sans la collaboration duquel le projet n’aurait pas pu voir le jour.
En pratique
L’expo est accessible du 17 juillet au 5 août, les samedis et mercredis de 14h à 17h et sur rendez-vous au 0497.60.27.52. Par contre, pour les pigeons amateurs d'art, il n'est pas nécessaire de prendre rendez-vous !
Comment réserver la Tour de la Collégiale ?
Ainsi, c’est une nouvelle petite salle, initialement prévue pour des réunions, qui a été agencée par les ouvriers communaux, de manière à pouvoir accueillir des artistes désireux d’exposer leurs œuvres. Qu’ils soient artistes ou artisans, s’ils désirent exposer dans la Tour de la Collégiale, il suffit de contacter A-S Vandenabeele au 083/23.10.12.
Pour découvrir 23 photos que j’ai prises lors du vernissage, il suffit de cliquer sur https://ciney.blogs.sudinfo.be/album/expo-pierrette/